Étymologie de THÉHILLAC
Etymologie de Théhillac tirée de « A la recherche de l’origine des noms de lieux », de Joseph Pasgrimaud.
« Il n’y a pas de forme ancienne pour désigner Théhillac. Mais son peuplement breton ne fait pas de doute, bien que les villages aux noms celtique ne soient pas très nombreux.
Pour certains, son origine remonterait à un monastère mal localisé : Tincillac, qui signifierait -la fin de la forêt- (Tin-Killac) et dont l’abbé aurait été Saint-Aubin, patron de Guérande. Il est vrai qu’en Nivillac, existe une ville Aubin, qui n’est pas un pur hasard et qui pourrait donner raison à ces auteurs.
Mais puisqu’on a aucune certitude, nous préférons penser que Théhillac est la forme bloquée en -ac- de la grande famille des Teillay, Thillay, Teilhet, issu du latin tilla et disséminé à travers la France, qui répond à la traduction calmement poétique de -bois de tilleuls-. »
Armoiries de THÉHILLAC
Patrimoine de THÉHILLAC
Au milieu du XVIIème siècle, Théhillac est une succursale et frairie de la paroisse de Missillac (au diocèse de Nantes).
C’est en 1354 qu’apparaît pour la première fois le nom d’un seigneur de Théhillac : Guillaume, vassal du baron de La Roche-Bernard.
Théhillac est érigé en commune en 1790 et passe dans le Morbihan alors que Missillac reste dans la Loire-Inférieure.
Patrimoine de THÉHILLAC :
L’église Saint-Pierre-du-Moutier (XVI-XIXème siècle), agrandie en 1852 (par le prolongement du choeur actuel) et complétée en 1864. La chapelle tréviale, fondée par un seigneur de Théhillac, est donnée à l’abbaye de Saint-Gildas des Bois. C’était un édifice du XVIème siècle, à décoration flamboyante, dont il ne reste plus que le choeur à chevet plat et une porte en tiers-point moulurée d’un gros tore s’appuyant sur de petites colonnettes. La nef et le haut clocher qui s’élève sur le porche occidental ont été construits à la fin du XIXème siècle. Le clocher date de 1864. On y trouve, placées de chaque côté de l’entrée de l’église, des pierres tombales de deux seigneurs de Théhillac, dont l’une est datée de 1545.
La chapelle de la Salette (1857), située au Port Bily est agrandie et restaurée en 1890. Cet oratoire aurait été édifié, dit-on, suite à une épidémie qui aurait sévi dans la commune de Théhillac en 1856.
L’ancienne chapelle Sainte-Lienne (XVII-XVIIIème siècle), aujourd’hui disparue.
La croix du cimetière (XVIème siècle).
La croix dédiée à Notre-Dame-de-Boulogne (1944).
Le château de la Cour (XVIIème siècle) a remplacé un manoir du XIVème siècle, propriété de la famille Théhillac qui avait dès 1354 un droit de haute justice. En 1400, Jeanne de Théhillac épouse Tristan de La Lande. Le château devient ensuite successivement la propriété des familles Gabard (en 1629), Rollieux, Becdelièvre (en 1702), Derval (en 1773), Trogoff (en 1877), Saint-Germain (1950), Le Verger (1977). Il a été restauré intérieurement en 1830
Le presbytère (1762).
La fontaine de Saint-Lienne
Un document d’ archives, daté du 11 juin 1728 et signé du père Janvier , prêtre-vicaire à Théhillac , relate les faits suivants : » Deux personnes de Guérande étaient venues implorer secours à Saint Lienne pour obtenir la guérison de l’ infirmité qui les empêchait de marcher librement depuis longtemps. Elles ont affirmé avoir été miraculeusement guéries aprés avoir fait leurs dévotions et assisté à la procession à la fontaine »
Saint Lienne fut aussi un haut lieu de culte , ainsi qu’ un lieu commercial avec l’ existence de deux foires aux bestiaux de grande réputation. La première se déroulait le 11 juin, jour de la St. Barnabé, et la seconde le 24 Août, jour de la St.Barthélémy .
Le lavoir attenant à la fontaine était aussi le rendez-vous des lavandières des villages voisins.
Une première restauration remonte à 1953.
Une seconde avec une convention avec le lycée du Chatelet de Redon en 1997.
Une troisième avec le chantier d’ insertion du Sivom de La Roche Bernard en 2008 avec démolissage du mur existant, remontage du mur d’enceinte, et remise en état du site .